MAAM, Musée de l’Autre et de l’Ailleurs de Metropoliz
Nathalie Galesne / Italia
Nathalie Galesne / Italia
Au départ une vieille fabrique de saucisson désaffectée : la Ferrucci, occupée en mars 2009 par des familles Rom délogées du plus grand campement d’Europe démantelé par la Mairie de Rome, et rejointes par d’autres familles d’Italiens, Marocains, Péruviens, Roumains, Ukrainiens…
Plus de 200 personnes, une soixantaine de familles, s’installeront au 913 de la «via Prenestina» avec une détermination qui va au-delà de la survie des démunis et conflue dans une lutte citoyenne pour le droit au logement. Ce combat est soutenu par l’organisation romaine BPM, Blocchi Precari Metropolitani (Blocs Précaires Métropolitains), dénomination qui sonne comme un vrai pied de nez à l’autre BPM (Banca Pololare di Milano), banque-symbole de l’impitoyable économie néo-libérale qui laisse les pauvres sur le carreau.
Ainsi naissait –Metropoliz- cité métisse et lieu propice pour faire pousser un Musée d’art contemporain, telle fut l’idée géniale de Giorgio de Finis, anthropologue de formation, à laquelle ont adhéré et continuent d’adhérer de nombreux créateurs et créatrices en autofinançant leur travail.
La visite (samedi ou mardi) dans ce squat étendu sur une aire de 20 000 m2 vaut le détour. L’art pulse dans ce lieu d’inventivité citoyenne inédit où quelques 500 artistes ont laissé leurs empreintes.
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